RESULTATS DU PREMIER TRIMESTRE 2015 - 07 MAI 2015

REUNION DU 07 MAI 2015 : les résultats du premier semestre 2015

 

 

Jeudi 07 mai 2015, Mark STEAD a reçu le petit groupe habituel représentant les «blogueurs» pour commenter les résultats du 1er semestre 2015.Mark

Mark STEAD nous demande ce que nous pensons des résultats : il est content de la progression du Chiffre d’Affaires.

Les Charges dont la progression est préoccupante. Mark STEAD précise qu’il y avait deux options :

1 - ne pas renforcer l’expérience Halloween et Noël. Avec l’augmentation des réservations il y avait possibilité de faire une belle progression, mais investir l’an prochain. C’est ce que préconisait le Comité d’Audit

2 - essayer d’augmenter la qualité du produit, d’améliorer l’expérience visiteurs, mais cela avait pour effet d’augmenter les charges et les stabiliser après. Les améliorations ont un effet sur le bouche à oreille et sur une possibilité de revisite plus rapide. Mark STEAD était pour cette option.

Après de nombreux débats, c’est l’option 2 qui a été choisie. Donc les dépenses ont augmenté notamment sur le poste Cast Member (besoin de plus de CM) et sur le poste Spectacles. Par contre il y a le souci de ne pas augmenter les coûts plus que l’augmentation du Chiffre d’Affaire.

Ils espèrent un rendement sur le long terme.

La prévision de visite pour la clientèle qui séjourne à Paris, et réside ailleurs que dans les hôtels du site est très difficile. Mais ils paient leur entrée plein tarif.

L’objectif clairement affiché est de garder une marge en légère progression. Il faut investir maintenant pour le futur.

A une question sur la baisse des dépenses merchandising des visiteurs, Mark STEAD fait remarquer qu’il y a moins de dépenses dans les hôtels et plus dans les Parcs.

La Fréquentation :

L’Espagne reste un bon marché et il y a plus de Français actuellement.

Il y a un succès phénoménal des réservations en Espagne en réponse à la publicité qui se fait habituellement en début d’année. Cela se verra sur le troisième et le quatrième trimestre.

Question : l’effet Ratatouille sur la fréquentation

Mark Stead : la publicité pour Ratatouille s’est davantage centrée sur le marché local cette année avec un très bon taux de retour. Actuellement il y a toujours de très longues files d’attente pour accéder à l’attraction.

La Reine des Neige devrait prendre le relais, avec une publicité partout en Europe.

Il y aura aussi Star Wars et l’Académie Jedi. Deux nouvelles opportunités de venir à Disneyland Paris. La division Marketing a prévu le merchandising.

La Recapitalisation :

Il n’y a pas beaucoup de trésorerie en plus.

Il y avait la possibilité de convertir davantage de dette en actions, ou de demander davantage aux actionnaires. Le choix qui a été fait permet d’investir. C’est la première fois depuis 2008 qu’il y a l’opportunité de faire quelque chose de mieux. Donc il ne faut pas dépenser trop ni aller trop vite. Il faut garder au mieux la trésorerie et cibler les investissements.

Il est prévu d’améliorer les hôtels, le Parcs, le cadre de vie des Cast Member (c’est important car ce sont eux qui sont au contact avec les visiteurs.

Remarques:

- Vous ne tirez pas les conséquences des erreurs passées. Ratatouille est un investissement très lourd pour une attraction et paradoxalement c’est le restaurant qui va rapporter davantage. Depuis le début il manquait un restaurant à table aux Walt Disney Studios et cela n’a jamais été fait en 10 ans. C’est énorme de ne pas se rendre compte de cela plus tôt !

- Maintenant il faut privilégier les investissements rentables rapidement et entretenir le courant. Ce qui n’a pas été fait avec les hôtels et que nous payons maintenant au prix fort. Le problème vient des erreurs de gestion qui se sont répétées.

- Vous avez encore augmenté les dépenses de Marketing.

Mark Stead répond qu’ils maintiennent les dépenses Marketing à 10% du Chiffre d’Affaire sur l’année.

L’an dernier sur le premier Semestre, elles étaient en baisse car l’ouverture de Ratatouille car reportées sur le 3ème trimestre pour l’ouverture de Ratatouille.

La suite de l’opération

Question sur la visibilité en Bourse. Actuellement il y a beaucoup de mouvements, des achats à 1,26 voire 1,27€.

Mark Stead : nous n’avons pas de visibilité claire. Il y a sûrement une spéculation sur le titre liée au recours de CIMA auprès de la Cour d’Appel; c’est pour faire augmenter le prix de l’Offre. Mais nous n’augmenterons pas. Ils veulent reproduire ce qu’ils ont fait avec le Club Med mais ce n’est pas la même chose: c’est une OPO, pas une OPA.

Question : comment réagissent les investisseurs institutionnels ?

Mark Stead : les investisseurs, ceux que l’on connaît, restent stables. Il n’y a pas de souci. Nous en avons de nouveaux. Nous allons à la rencontre des investisseurs un peu partout dans le monde, récemment à Londres. Un investisseur australien s’est montré intéressé. D’autres veulent nous rencontrer.

Avant la Recapitalisation, ils ne voulaient pas s’engager à cause du problème de la dette. Nous espérons qu’ils vont donner suite.

Question : la part des actionnaires non identifiée diminue et est actuellement à 8,5% du capital : c’est peu, les petits actionnaires sont très minoritaires et on ne peut pas leur demander trop.

Mark Stead: les actionnaires ont perdu de l’argent car le titre a baissé, tous petits ou gros investisseurs. Leur demander de remettre de l’argent a été difficile. La situation économique n’est pas bonne.

J’ai moi-même du mettre de l’argent pour racheter des actions car nous devions détenir un minimum de 250 actions qui est passé à 2500. C‘est une somme ! C’est été difficile pour un petit actionnaire qui n’a pas beaucoup de moyens. Ces petits actionnaires ont acheté des actions parce qu’ils aiment le produit et croient dans le futur de l’entreprise.

Mais même pour un investisseur institutionnel, c’est difficile parce qu’il doit donner beaucoup d’argent. Il a lui aussi des actionnaires qui lui demandent des comptes.

Nous sommes donc conscients de tout cela mais aussi nous ne pouvions pas convertir plus de dette sinon cela aurait coûté trop cher : surcout de 10 à 11%.

C’est pour cela que nous avons préféré le plan de recapitalisation.

Question : pour terminer sur la Bourse, est-ce que vous avez une visibilité sur les dates car actuellement beaucoup d’actionnaires sont bloqués. Ils voulaient vendre ou attendent de pouvoir racheter, et il n’y a pas de date.

Mark Stead: Il y a eu une première séance de la Cour d’Appel mardi. Nous attendons la décision et nous espérons que tout sera fini pour la fin de l’année.

Question : cela va-t-il avoir un impact sur les investissements futurs ?

Mark Stead : cela ne change rien, nous avons eu l’argent avec la première phase. C’est juste pour les actionnaires qui voulaient porter leurs titres à l’offre que c’est embêtant. Ceux qui veulent acheter des actions peuvent continuer. Le prix restera bloqué autour des 1€25 tant que l’OPO ne sera pas finie.

Expérience des visiteurs

Question : Tout à l'heure vous parliez de l’option choisie pour améliorer l'expérience visiteurs. Sachant qu’en ce moment il y a pas mal de réhabilitations et que cela devrait continuer en 2016, est-ce que vous pensez que cela aura un impact négatif pour l’année 2016 ?

Mark Stead: nous sommes en train de réfléchir sur tous les aspects Marketing et Vente. Nous ne voulons pas trop augmenter la fréquentation l’année prochaine car il y aura beaucoup de fermetures pour remise aux normes, ajout de technologie...

On peut la limiter en réduisant par exemple les offres promotionnelles. Mais il faut faire cela de manière ciblée pour ne pas avoir trop ou trop peu de gens dans les parcs. S’il y a trop de fermetures, l’expérience est limitée et le bouche à oreilles devient négatif, ce qui irait à l’encontre de ce que nous voulons.

L’année prochaine cela va logiquement être un peu difficile car il va y avoir pas mal fermetures.

Question : le 25e anniversaire commencera-t-il en avril ou comme en 1999 en janvier?

Mark Stead : Ce n’est pas encore fixé, pour le moment c’est plutôt classique donc avril mais cela peut encore changer.

La Trésorerie

Question : vous expliquez que vous avez touché des remboursements de Village Nature. En reste-t-il encore à venir et de quel montant ?

Mark Stead : c’est l’argent avancé l'année dernière. Il était prévu que nous soyons remboursés sur les ventes. Il faudra refaire une avance pour financer le lancement a et cela sera récupéré. On limite le montant du cash pour investir. Tout le projet a été structuré pour limiter le montant du cash que nous devions apporter.

Question: à combien estimez-vous les charges financières cette année?

Mark Stead : Je n’ai pas les chiffres en tête, mais dans le prévisionnel nous avions une fourchette entre 40 et 45. Je reviendrais vers vous pour vous donner le chiffre exact.

Le nouveau Président

Mark Stead demande s’il y a des questions sur le nouveau Président Tom WOLBER.

Nous remarquons simplement que nous le voyons un peu moins que Philippe Gas.

Mark Stead: c’est plutôt un opérationnel ; il est beaucoup sur les Parcs. Avec Philipe Gas, nous étions plus dans les relations institutionnelles.

Tom WOLBER, est plus axé sur le fonctionnement, les coûts. Il a une connaissance approfondie des Parcs à thème et c’est une bonne chose. Il est très apprécié des équipes.

Question: Dans les résultats des sociétés mises en équivalence, on ne voit pas Flo.

Mark Stead : ils n’apparaissent pas sur les résultats semestriels. Convergence dégage toujours des bénéfices qui apparaissent dans le résultat annuel de la société. Cela représente entre 100 000 et 200 000 €.

Question: vous avez une très forte hausse des produits constatée d’avance, est-ce que cela veut dire que des réservations sont déjà été prises ?

Mark Stead: Exact c’est la prise en compte de l’Espagne.

Question: pourquoi la société a-t-elle vendu ses DPS ? Mécaniquement sa participation va chuter et pour animer le marché vous risquez d’avoir à en racheter.

Mark Stead : c’est moi qui ai pris la décision. Il y avait deux choix :

1- Vendre nos DPS et récupérer la trésorerie,

2- Les utiliser puis apporter nos titres à l’OPO ou les garder dans notre Contrat de Liquidité.

Cette deuxième solution me paraissait plus utilisatrice de trésorerie. Le flottant va devenir moins utile si Disney a 80% du capital. Donc j’ai vendu et gardé le cash en attente dans le Contrat de Liquidité. Si nous n’en n’avons pas besoin, il sera investi dans les Parcs.

Question : dans les dettes qui ont été converties en actions n’aurait-il pas été judicieux de convertir l’emprunt du Newport Bay Club qui est celui qui a le taux d'intérêt le plus élevé, même si le montant n’est pas si important ?

Mark Stead : l’entreprise est détenue par la Walt Disney Company, elle apparaît dans nos résultats puisque c’est nous qui l'exploitons. La convertir ne nous impactait pas. C’est juste une consolidation. Cette société a 15 millions d’euros de trésorerie et une dette de 13 millions d’euros. Nous réfléchissons à prendre la trésorerie pour rembourser l’emprunt. Puis une annulation ou un rachat du crédit-bail, ou bien laisser et attendre la fin du crédit-bail dans deux ans.

Perspectives sur le deuxième semestre

Mark Stead: la tendance est plutôt “agréable”. L’été sera chargé dans les hôtels avec une belle hausse des réservations. Nous allons frôler le maximum d’occupation. Nous ne sommes pas sur les mêmes croissances enfin cela sera difficile d'avoir la même progression que sur le premier semestre au niveau des hôtels. Mais ils seront complets.

Nous sommes confiants mais vigilants et attentifs aux conditions atmosphérique comme un mois de pluie qui pourrait impacter le marché Île de France qui rapporte beaucoup.

C’est la première fois depuis 2008 qu’à ce moment de l’année nous sommes en hausse par rapport à notre budget prévisionnel.

Question: vous allez avoir une grosse augmentation des charges de personnel avec les nouveaux spectacles?

Mark Stead: la Reine des Neiges et d’autres petites choses vont avoir un impact. Mais le but est de lier les charges avec l’augmentation du Chiffre d’Affaire pour avoir un résultat en progression.

Nous avons des leviers pour faire baisser les dépenses si l’on voit que le Chiffre d’Affaire baisse. Le budget de cette année a été bâti pour pouvoir gérer à moments de l’année en fonction des résultats.

Remarque: Rien de très surprenant dans les résultats, le seul problème étant les charges qui ont augmenté.

Mark Stead : Oui mais cela nous le savions. Nous pensons que c’est la meilleure décision car cela va augmenter la qualité et l'expérience visiteur.

Question : pensez-vous rembourser le tirage qui a été fait sur la ligne de crédit de TWDC?

Mark Stead: les 100 millions ont été remboursés en fin du premier semestre ce qui explique la baisse de trésorerie. Mais celle-ci devrait remonter en fin du second semestre car il est habituellement générateur de rentrée d’argent.

Un dernier exemple : Nous n’arrivions pas à percer le marché des personnes venant à Paris en voyage. Ils sont en général en couple, sans enfant.

Nous avons donc changé de type de communication en axant celle-ci vers les “Jeunes Adultes”. Il y avait une résistance en interne par rapport au fait de parler plus aux adultes qu’aux enfants et donc aux familles.

Nous avons fait le test et les premiers résultats sont probants. Nous sommes en train de regarder vers quels autres marchés nous allons tenter l'expérience. Nous étudions des campagnes cibles sur différents pays européens, sans débloquer de fonds supplémentaires.

La réunion a duré 1 heure. La prochaine portera sur les résultats annuels.

Nous remercions Mark STEAD, le Club Actionnaires, le Service Investisseurs, et le service Communication pour leur disponibilité.