Jeudi 30 mai 2013, rencontre avec Mark STEAD pour obtenir des éclaircissements sur les 2 questions que nous avions posées à l’Assemblée Générale et qui étaient restées sans réponse. Rappel des questions : 1 - Pourriez-vous développer votre plan prévisionnel de réduction des charges ? 2 - Vous avez publié les montants de dépenses par visiteur (44,46€) et celui par chambre (231,33€). A partir de quelles sommes, le Resort aurait-il pu être bénéficiaire ? Comment comptez-vous parvenir à ce but dans les prochaines années ?
Plus généralement, Mark STEAD a resitué les réponses dans le cadre du Business Model d’Euro Disney SCA. En 2004, la restructuration a donné des liquidités qui ont permis de dégager une enveloppe d’investissements jusqu’en 2010. Pendant la période 2005-2008, une stratégie de « volume » a été définie. En 2006, des marchés cibles ont été définis ainsi que la façon de s’adresser à eux. Cela a abouti à la profitabilité en 2008. 2009 début de la crise : cela a été une année de « survie ». Il a fallu revoir la stratégie : les visiteurs viennent de plus près, réservent en dernière minute, et recherchent des promotions. 2010 : le niveau de fréquentation a été bon. Un plan pluriannuel a été mis en place. Il a été décidé de cibler les taux de dépenses, de remonter les volumes, et de faire un programme de rénovations qui corresponde à la hausse des prix. Le problème était les banquiers : ils trouvaient les propositions très intéressantes mais avaient une vision à court terme leurs prêts se terminant en 2016 ; ils n’étaient donc pas d’accord pour investir.
Le refinancement de septembre 2012 a permis : - de se libérer de la contrainte des banquiers et de permettre de relancer les investissements. - De gagner le temps et l’énergie dépensés à convaincre les banquiers et de les utiliser à réfléchir à ce qui était fait, ce qui devait être fait pour améliorer le fonctionnement opérationnel.
Actuellement, en raison de la crise, la clientèle italienne et espagnole a baissé de 40%. Les français ont pris le relais mais leur attitude est d’attendre la dernière minute pour réserver. Des études ont été faites sur les différents marchés et l’attitude générale est de vouloir profiter de promotions de dernière minute. Cela peut avoir un impact sur l’image de Disneyland Paris. La volonté de DLP est de réduire ces promotions, mais cela ne peut se faire que progressivement. Des études ont été faites jusqu’en 2016 avec une prévision de début de sortie de crise à ce moment-là.
Concernant notre deuxième question, la réponse est qu’avec ces taux de dépenses par visiteur et par chambre, il y a équilibre entre l’entrée de trésorerie et les charges. (Pour mémoire la dépense par chambre comprend la nuitée, les marchandises achetées dans l’hôtel et la restauration prise à l’hôtel. La dépense par visiteur comprend une partie billet, la marchandise achetée dans le Parc et la restauration sur le Parc.) En prenant les chiffres de cette année, pour que le Resort soit réellement bénéficiaire, il aurait fallu 5€ supplémentaires par dépense visiteur, et 15€ de plus par chambre. Sous-entendu que les chiffres évoluent chaque année. Le flux de trésorerie est bon. Mark Stead a pris l’exemple de notre propre budget avec ce qui entre et nos dépenses. La comptabilité c’est autre chose : il faut prendre en compte les amortissements (qui sont des dépenses faites il y a longtemps mais qu’on a le droit de déduire sur plusieurs années) et les charges financières. C’est ce qui explique que les résultats comptables soient négatifs. Les chiffres et analyses publiés sont faits pour les Actionnaires institutionnels, la Presse. J’ai donc demandé qu’un petit document explicatif soit établi à l’attention des petits actionnaires.
Concernant notre première question : les charges augmentent régulièrement. Par exemple les salaires augmentent chaque année du niveau de l’inflation. Le temps non consacré aux multiples rencontre avec les banquiers précédemment a été utilisé à chercher contenir les augmentations des autres charges : les études ont montré qu’il est possible de faire 20 millions d’euros d’économies en faisant des changements structurels. Quelques exemples : - on peut trouver de nouveaux produits, changer les revêtements de sol, rehausser les lits de quelques centimètres pour obtenir une plus grande efficacité dans le nettoyage. - Un plan sur 5 ans pour la transformation des systèmes informatiques est en cours - Un projet de gestion des personnels est à l’étude pour en finir avec la procédure manuelle archaïque pour faire bouger les personnels. - Il a été constaté que les CM passaient 45 minutes entre le Parking Nord, le Costuming et leur lieu de travail. Créer un « petit Costuming » près du parking et renforcer le dispositif de bus permettrait de gagner beaucoup de temps. - Un plan sur 9 ans concerne le réaménagement des back-stages. Tout cela nécessite un peu de temps.
Les 30 millions d’euros pris sur la ligne de crédit ont servi à assurer la fluidité de la trésorerie. Ils ont déjà été remboursés en mai. Ce scénario se reproduira certainement l’année prochaine : traditionnellement il y a perte au 1er semestre et cela vient du mois de janvier qui est toujours mauvais. Des études sont en cours pour essayer de trouver comment améliorer la fréquentation en janvier.
Cette discussion a duré environ 1 heure et s’est déroulée dans un climat cordial.
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