jeudi 8 avril 2021

ENTRETIEN AVEC ANTOINE JEANCOURT-GALIGNANI LE 20 DECEMBRE 2011


COMPTE-RENDU de l’entretien avec Monsieur JEANCOURT-GALIGNANI, PRESIDENT DU CONSEIL DE SURVEILLANCE D’EURO DISNEY SCA, le 20 décembre 2011

L’entretien a duré 1 heure dans un petit bureau qu’Euro Disney loue au Rond - Point des Champs Elysées. Olivier Lambert, Chargé des Relations Investisseurs était également présent.



L’accueil et les présentations

L’accueil a vraiment été très sympathique. Monsieur Jeancourt-Galignani m'a d'abord demandé de me présenter personnellement, puis il a voulu savoir comment est née l'Association.

Il a ensuite présenté son parcours au sein du Conseil de Surveillance depuis 1988 et Président de cette instance depuis 1995.

Il a clairement dit qu’Euro Disney est un formidable succès, mais c’est aussi un échec financier.

Il a rappelé le statut très particulier de la Société. Il n’existe en France que très peu de Sociétés en Commandite par Actions. Ce statut permet à la TWDC de tout contrôler. C’est elle qui nomme le Gérant et son Président. Le Gérant est à 100% une filiale du Commandité unique. Cela a été accepté par les Pouvoirs Publics de l’époque parce que toute la « création » vient de Disney et de Burbank. Les royalties sont élevées : entre 6,5% à 7% sur les différents postes. Il a été impossible d’obtenir que ces versements soient conditionnels.

L’indépendance du Conseil de Surveillance

Nous avons d’abord parlé de l’indépendance du Conseil de Surveillance. J'ai fait remarquer la présence d’Olivier Lambert pour représenter Euro Disney. Monsieur Jeancourt-Galignani a répondu que c’était à sa demande, pour l'aider s'il y avait des précisions à apporter.

J'ai parlé des deux membres "américains" du Conseil de Surveillance et qui sont salariés de la TWDC. Monsieur Jeancourt-Galignani a à nouveau assuré que le Conseil est indépendant. La présence de Messieurs Rasulo et Staggs permet une communication plus fluide entre la TWDC et le Conseil de Surveillance.

Le rôle et le travail du Conseil de Surveillance
Le Conseil de Surveillance n’a pas le pouvoir de nommer le Président. Ses pouvoirs sont limités, mais il peut surveiller la gestion et les comptes, faire des enquêtes. Le Conseil approuve également les conventions entre la TWDC et Paris.

1 – le travail « de routine » est effectué par 2 comités

- le comité des nominations. A ce propos Monsieur Jeancourt-Galignani a rappelé qu’il avait préparé sa succession pour l’Assemblée Générale des Actionnaires 2011 et que la personne pressentie n’avait finalement pas pu accepter. Il recherche donc à nouveau une personne qui puisse lui succéder. De préférence une femme.

- le comité des comptes, dirigé par Monsieur Geslin et qui a pour mission le contrôle financier.

2 – les missions particulières d’optimisation

Contrôler les charges et les coûts.

Diligenter des enquêtes.
3 - le lobbying auprès de la TWDC pour améliorer les relations et agir dans l’intérêt des actionnaires.

Michael Eisner s’intéressait beaucoup à la Division Parcs et il aimait séjourner en France.

Les Américains ont reconnu que l’opération 2ème Parc (Studios) a été mal conçue. Financièrement cela a couté 500 millions d’euros, sans dépassement, mais il n’y avait pas assez d’attractions et cela a occasionné une déception au niveau des visites.

La TWDC a déjà fait beaucoup pour Disney Paris, notamment en renonçant à percevoir des sommes et en ajoutant des lignes de crédit.



La Communication

J'ai insisté lourdement et plusieurs fois sur le fait que les actionnaires ne connaissent pas tout ce travail et ces résultats parce que le Conseil de Surveillance ne communique pas. Monsieur Jeancourt-Galignani l’a admis et a dit qu’il n'avait pas pris cela suffisamment en compte. Puis il a ajouté qu’il était difficile de le faire avec chaque actionnaire. Mais maintenant l’APPAED existe et constitue un relais important de communication.
Monsieur Jeancourt-Galignani est donc tout à fait prêt à rencontrer les actionnaires, dans le cadre d'une table ronde ou d'une conférence J'ai insisté lourdement et plusieurs fois sur le fait que les actionnaires ne connaissent pas tout ce travail et ces résultats parce que le Conseil de Surveillance ne communique pas. Monsieur Jeancourt-Galignani l’a admis et a dit qu’il n'avait pas pris cela suffisamment en compte. Puis il a ajouté qu’il était difficile de le faire avec chaque actionnaire. Mais maintenant l’APPAED existe et constitue un relais important de communication.
Monsieur Jeancourt-Galignani est donc tout à fait prêt à rencontrer les actionnaires, dans le cadre d'une table ronde ou d'une conférence 2 fois par an, par exemple en juin et en novembre. Il présiderait lui-même l’une de ces rencontres et la seconde pourrait être animée par Monsieur Geslin pour parler Finances.


L’Assemblée Générale des Actionnaires
Pourquoi y a-t'il des actions: c'est le Gouvernement français qui l'a exigé et ne voulait pas que les américains aient la majorité des actions.

Ma dernière question a porté sur la diminution de capital d’EDA, et sur le risque d’une augmentation de capital qui interviendrait à la suite.

Monsieur Jeancourt-Galignani a confirmé que c’était un point préoccupant. La Société a 3 ans à partir du vote pour dire ce qu'elle fait. Il n’y pas de risque de cessation d'activités car elle est soutenue par la TWDC et par l'Etat au travers de la Caisse des Dépôts et Consignations. La question des fonds propres est la véritable question. Dans l’hypothèse d’une éventuelle future augmentation de capital le Conseil de Surveillance serait très vigilant sur la préservation des intérêts des actionnaires.

 

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