Le 08 novembre 2012, nous apprenions par la Presse, la démission du Président du Conseil de Surveillance d'Euro Disney SCA Antoine JEANCOURT-GALIGNANI
Article du Nouvel Obs
Le président du Conseil de surveillance d'Euro Disney démissionne (suite réunion Conseil juillet 2012)
Publié le 08 novembre 2012 à 20h16 LE NOUVEL OBS
· PARIS (AFP) - Le président du Conseil de surveillance d'Euro Disney, Antoine Jeancourt-Galignani, a annoncé mercredi sa démission d'ici la fin de l'année, a appris l'AFP jeudi auprès de l'intéressé et de la direction de l'exploitant du parc de loisirs parisien.
La cause est un désaccord sur la stratégie de la maison-mère américaine The Walt Disney Company et avec la direction d'Euro Disney, selon des informations obtenues par l'AFP.
La direction d'Euro Disney a confirmé que M. Jeancourt-Galignani avait exprimé lors de la dernière réunion du conseil son intention de démissionner, et ce "avant la fin de l'année". Mais elle a refusé tout commentaire sur "les informations confidentielles des débats au sein du conseil".
M. Jeancourt-Galignani, 75 ans, a lui fait savoir à l'AFP jeudi qu'il était "temps de passer la main", "après 23 ans en tant que membre du conseil de surveillance et 17 ans en tant que président". Et ce "d'autant plus que j'avais déjà accepté il y a deux ans une prolongation exceptionnelle de mon mandat et que j'avais fait part de mon intention de partir avant la fin de celui-ci", a-t-il déclaré, en disant rester "très attaché" à Euro Disney et à son "succès".
Le président du conseil de surveillance s'était inquiété lors d'une réunion du conseil de surveillance le 10 juillet que la maison-mère américaine Walt Disney cherchait à "succursaliser" Eurodisney, selon le procès-verbal de cette réunion, consulté par l'AFP.
M. Jeancourt-Galignani avait fait part de son désaccord sur plusieurs points. Il avait estimé que Walt Disney a "sensiblement" changé de stratégie vis-à-vis de Disneyland Paris, que l'objectif n'est plus "le développement et la rentabilité de la joint venture de 1989" mais de "servir la stratégie globale du Groupe Walt Disney par la promotion la plus large de ses marques et de ses créations".
L'ancien patron des AGF et d'Indosuez avait jugé "bien entendu permis" qu'un groupe change sa stratégie, mais estimé que dans un tel cas, "l'équité et la sagesse" devraient alors dicter à Walt Disney de proposer "les compensations adéquates" aux investisseurs minoritaires, "soit par une offre de rachat, soit par l'offre d'échanger leur investissement en un placement dans la société principale", donc une OPA ou une OPE sur la société cotée à Paris.
Il avait déploré que "l'augmentation de la fréquentation, du +trafic+" soit devenue "la priorité absolue", quitte à passer par "une baisse des prix" et des "actions de productivité" pouvant "perturber les relations sociales".
"Le prix à payer est évidemment la dégradation financière de la société cotée (Euro Disney), mais c'est un prix accepté" par The Walt Disney Company, avait jugé l'intéressé, qui avait aussi fait valoir que "depuis 2006 le management est rémunéré en stock options de la Walt Disney Company et non plus d'Euro Disney".
Interrogée par l'AFP, la direction d'Euro Disney a indiqué jeudi que M. Jeancourt-Galignani avait "toujours été engagé" au sein du Conseil de surveillance et a salué "la qualité de son travail effectué dans l'intérêt d'Euro Disney et de se actionnaires". Elle a dit vouloir annoncer "prochainement" le nom de son successeur.
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